Restauration d’une Presse Lithographique du XIXe Siècle

J’ai acheté une ancienne presse lithographique, en pièces. Mon objectif est de restaurer cette presse  Busser du XIXe siècle pour pouvoir imprimer dans l’atelier et , plus tard, créer un lieu de résidence artistique en Picardie pour les lithographes qui manquent d’équipement d’impression.

J’ai déniché cette presse lithographique rare, démontée depuis 30 ans et une vingtaine de pierres. Il faut restaurer toutes les composantes et la remonter. Il faut également financer et installer les autres composantes de l’atelier comme la zone de grainage et de séchage.

 Comment fonctionne l’Impression lithographique :

La lithographie est une technique d’impression basée sur la répulsion naturelle entre l’eau et le gras. Je dessine l’image avec une encre ou un crayon gras sur une pierre calcaire ou une plaque métallique. La surface est ensuite traitée pour fixer le dessin. Lors de l’impression, la pierre est mouillée et encrée. L’encre adhère uniquement aux parties grasses du dessin, permettant ainsi de transférer l’image sur le papier.

J’ai appris cette technique dans un atelier équipé de Paris, mais à partir de l’année prochaine, je vais devoir céder la place aux nouveaux élèves. J’ai voulu alors créer un atelier d’impression avec du matériel rare, qui se transmet de personne à personne. Il va me servir à imprimer, mais également je vais l’ouvrir aux artistes désireux de faire leurs propres impressions sur ces presses presque introuvables.

Processus de lithographie par étapes pour comprendre mon besoin de collecte :

Préparation de la pierre

• Matériel nécessaire : grenoir à pierre sous forme d’une paillasse lourde, point d’eau, tamis et collecteur pour les résidus., sable spécial de grainage.
• La surface de la pierre est polie avec du sable et de l’eau pour créer une texture uniforme. Les résidus de sable et d’eau doivent être décantés et collectés. On passe environ 2 heures à polir ainsi une pierre avant de pouvoir dessiner sur la pierre.

Dessin sur la pierre

• L’artiste dessine directement sur la pierre avec des crayons ou de l’encre spécialement conçus pour la lithographie. C’est donc le travail créatif qui n’est pas très différent du dessin sur papier. Une variante : on reporte via un calque son dessin sur une plaque auto-sensible qu’on révèle par insolation, on parle alors de la chromographie.

Fixation de l’image

• Matériel nécessaire : produits spécifiques (acide nitrique, gomme arabique, talc).
• Description : La pierre avec le dessin est traitée avec des produits pour fixer l’image et rendre les zones non dessinées réceptives à l’eau. Il faut un peu d’expérience pour ne pas perdre son dessin ! La patience s’impose, avec 24 heures d’attente entre chaque traitement.

Encrage et impression

• Matériel nécessaire : éponges, rouleaux d’encrage, encres lithographiques.
• Description : La pierre est constamment humidifiée avec de l’eau, pendant l’encrage au rouleau. L’encre adhère aux parties grasses dessinées et est repoussée par les zones humides. Il faut une zone d’encrage, généralement une table solide avec une grande pierre et un porteur à rouleau.

Impression

• Matériel nécessaire : presse lithographique.
• Description : Une feuille de papier est pressée contre la pierre encrée, transférant ainsi l’image sur le papier. Cela semble simple, mais en réalité c’est un métier. Il faut savoir caler la presse, trouver la pression et avoir des muscles pour tourner la roue. Il faut également des râteaux de différentes tailles.

J’ai acheté la presse démontée et les pierres (introuvables dans le commerce), mais je suis encore loin du compte pour ouvrir un atelier exploitable et j’ai besoin d’un complément de financement.

Les fonds seront utilisés pour :

Installation  de la paillasse pour la préparation des pierres lithographiques. La zone de grainage avec système de collecte des résidus comprend une auge de grainage avec grille, des tamis, et des systèmes de collecte ainsi que l’installation d’un point d’eau. Il faut aussi des sacs de sable en 80 et 150 de grosseur qui ne s’achètent pas malheureusement dans un magasin de bricolage.

• Coût estimé : 3000 euros

Produits de restauration pour le métal et le bois : Restaurer une presse du XIXe siècle nécessite des matériaux spécifiques pour traiter et protéger les composants en métal et en bois (décapants, huile dure, produits de traitement pour métal rouillé).

• Coût estimé : 150 euros minimum
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Chariot élévateur d’occasion : Nécessaire pour transporter les lourdes pierres lithographiques entre la zone de stockage, de grainage et la presse. Il est impossible de les porter et manipuler sans un chariot.

• Coût estimé pour un matériel d’occasion : 350-500 euros.
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Zone de séchage : Une fois l’impression lancée, on imprime plusieurs exemplaires à la suite et il faut une zone propre où poser chaque épreuve pour la faire sécher.

• Coût d’un petit séchoir: 450 euros
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Rouleau lithographique de 50 cm : Un rouleau pour l’impression est nécessaire.

• Coût d’un rouleau de 50 cm de base : 370 euros HT.
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Budget TOTAL Estimé : 4500 euros

J’ai évalué le projet à minima à 4 500 euros pour l’installation de l’atelier.
J’ai investi moi-même dans l’achat de la presse et des pierres.
En fonction de l’état des pièces et des besoins de restauration, par exemple, si une pièce métallique manque et doit être usinée, les coûts pourraient augmenter légèrement.

Et voilà le déménagement de cette bestiole extra-lourde!