Une histoire de l’obsession des artistes pour la technologie.
Aujourd’hui, comme dans l’histoire, ont toujours existaient des artistes fascinés par les nouvelles technologies. On oublie parfois en parlant de l’IA que la technologie a toujours changé les pratiques artistiques.
Mon but n’est pas de faire ici le rappel de toute l’histoire de l’art qui a puisé en technologie son inspiration, mais de faire une brève démonstration du fait que chaque époque apportait au monde artistique son lot de bouleversements, de rejets et d’adoption en lien avec la science et la technologie.
Dans les années 1450, avec l’imprimerie, l’artiste pouvait commencer à distribuer des reproductions d’art, moins coûteuses que le dessin original. Quelle révolution ! De plus, la baisse du prix du papier a permis aux artistes de l’utiliser davantage et de préparer, inventer, anticiper les idées. Faites donc des tests, des croquis et pouvoir rater leur réalisation plus facilement sans dépenser une fortune pour un parchemin. Quelle nouvelle ouverture !
Une histoire de défricheurs.
Alfred Dürer a été parmi les premiers à utiliser la technique de la gravure. Son œuvre « Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse » a ainsi circulé dans toute l’Europe grâce à la xylogravure. C’est le début de la démocratisation des œuvres d’art !
À partir du XVe siècle, la production d’images devient également un sujet technologique : gravure en clair-obscur, linogravure, gravure à l’eau-forte. À partir du 17èmesiècle, les artistes ont profité des instruments optiques.
Une histoire de ceux qui osent : l’optique.
Parmi eux, Lorrain, Steen, Ingres, Eisheimer et probablement Vermeer auraient utilisé une lentille camera obscura pour peindre les célèbres tableaux à la lumière naturelle.
Vermeer a été connu pour ses tableaux qui présentaient des scènes de genre et des portraits avec une grande précision et une luminosité exceptionnelle. Il a été suggéré que Vermeer a utilisé une camera obscura pour aider à capturer cette lumière. Cependant, il n’y a pas de preuves concluantes à cet égard et il n’est pas certain que Vermeer ait effectivement utilisé cet appareil dans son travail de peinture.
À cette époque, certains artistes n’admettaient pas l’utilisation de l’instrument afin de ne pas être critiqués par leurs pairs et maîtres. La discussion de Vermeer sur son utilisation de l’instrument optique dans la création partage encore des experts aujourd’hui.
Jean-Auguste-Dominique Ingres, peintre français du 19ème siècle, a effectivement utilisé la camera obscura pour aider à peindre ses tableaux. La camera obscura était un appareil optique qui permettait de projeter une image inversée de la scène observée sur un support, ce qui pouvait être utile pour aider à dessiner ou peindre des scènes avec plus de réalisme.
De nombreux artistes du mouvement Op Art des années 1960 ont utilisé des techniques optiques pour créer des œuvres d’art qui jouaient avec la perception visuelle de l’observateur. Parmi ces artistes, on compte Victor Vasarely, Bridget Riley et Richard Anuszkiewicz. Ce sujet récurrent se trouve encore dans les œuvres contemporaines de
Olafur Eliasson, James Turrell et Jenny Holzer.
L’arrivée de la photographie, une révolution.
Il va sans rappeler à quel point l’arrivée de la photographie a représenté un bouleversement total de la pratique artistique au début du 20e siècle. La photographie a permis de capturer la réalité de manière précise et de façon permanente, ce qui a entraîné des conséquences sur la façon dont les artistes abordaient leur travail et sur la façon dont l’art était perçu par le public.
La photographie a rendu obsolète certaines techniques artistiques, telles que la gravure, qui avaient été utilisées pour reproduire des images de manière précise.
La photographie a permis de documenter de manière précise les lieux et les événements, ce qui a eu un impact sur les genres de l’art de la peinture tels que le portrait, la scène de genre et le paysage.
Elle a permis de capturer l’instantanéité et l’impermanence de la réalité, ce qui a influencé la façon dont les artistes abordaient leur travail et les sujets qu’ils choisissaient de représenter.
La photographie a également eu un impact sur la façon dont l’art était perçu par le public. La photographie étant considérée comme une représentation exacte de la réalité, elle a contribué à changer la perception de l’art en tant qu’expression subjective de l’artiste.
L’arrivée des images qui bougent!
Bien plus tard, l’image en mouvement et la vidéo ont également été intégrées dans le métier d’artiste.
L’audiovisuel a eu un impact considérable sur la pratique artistique. Dans les années 1960, de nombreux artistes ont utilisé la vidéo pour créer des œuvres d’art expérimentales et conceptuelles.
Parmi ces artistes, on compte Nam June Paik, Wolf Vostell et Dara Birnbaum. Un peu plus tard, les artistes comme Bill Viola, Cory Arcangel et Lynn Hershman ont commencé à utiliser l’audiovisuel pour créer des œuvres interactifs et immersives.
L’infographie et le numérique.
J’ai aussi vécu le bouleversement du métier de graphiste avec l’arrivée de l’infographie. Une génération de professionnels des studios graphiques n’a tout simplement pas réussi cette transition du collage de typographies sous forme de Letrasets et du suivi des cromalins pour vérifier la couleur d’impression au 100% numérique.
Il est pourtant incontestable que l’infographie et les moyens numériques ont également révolutionné le monde de l’art.
Les artistes peuvent créer des images de haute qualité et des animations de manière très efficace, créer des œuvres qui réagissent aux mouvements et aux actions de l’observateur, créant des expériences immersives pour le public.
Grâce à l’infographie, les artistes peuvent même créer des œuvres d’art à partir de données en temps réel, comme des données météorologiques ou des données de réseaux sociaux, ou utiliser des médias numériques tels que des images et des vidéos pour créer de nouvelles œuvres d’art.
Et, on ne peut pas oublier les certificats numérique…
Les créations numériques commencent maintenant à se vendre même en tant que créations uniques grâce aux certificats numériques.
De nombreuses inventions technologiques ont eu un impact significatif sur la façon dont les artistes créent et partagent leur travail. Certaines des inventions technologiques les plus influentes de l’histoire de l’art comprennent :
L’imprimerie : L’imprimerie, inventée dans les années 1440, a révolutionné la façon dont l’information et les idées étaient partagées et diffusées. Il a permis aux artistes de produire et de distribuer leurs œuvres à grande échelle, et il a joué un rôle clé dans la diffusion de mouvements artistiques tels que la Renaissance et les Lumières.
Photographie : La photographie, qui a été inventée au début du 19ème siècle, a révolutionné la façon dont les images ont été capturées et partagées. Il a permis aux artistes de capturer et de partager des images précises et détaillées de leurs sujets, et il a eu un impact significatif sur la façon dont l’art était produit et consommé.
L’ordinateur : Le développement de l’ordinateur au 20e siècle a eu un impact majeur sur la façon dont les artistes créent et partagent leur travail. Il a permis aux artistes de créer et de manipuler des images numériques, et il a révolutionné la façon dont l’art était produit et distribué.
Internet : Internet, qui est devenu largement disponible à la fin du 20ème siècle, a eu un impact profond sur la façon dont l’art est créé, partagé et consommé. Il a permis aux artistes de partager leur travail avec un public mondial, et il a également facilité la découverte et l’accès aux œuvres d’art du monde entier.
Ce ne sont là que quelques exemples des inventions technologiques qui ont eu un impact significatif sur la façon dont les artistes créent et partagent leur travail. Il y a eu beaucoup d’autres développements technologiques à travers l’histoire qui ont également exercé une influence sur l’art et la façon dont il est produit et consommé.
La technologie est parfois subie.
Les artistes qui subissent les impacts d’une nouvelle vague technologique découvrent logiquement les bouleversements de leurs habitudes. Parfois, toute un pan d’activité et de savoir-faire disparaît. Mais pas l’art. C’est la pratique de l’art qui est remise en question.
Cependant, l’arrivée de l’IA est probablement aussi inquiétante que l’arrivée de la photographie.
Avec l’IA, une personne sans aucune capacité graphique ou créative peut produire une phrase simple d’une œuvre qui sera difficile à différencier d’une réalisation humaine.
Cela soulève beaucoup de questions et nous oblige à repenser une fois de plus le rôle même de l’artiste.
Avec l’ouverture des modèles au grand public, il est facile de présenter une image générée par l’IA dans une foire d’art et même de gagner un prix, comme cela s’est produit récemment avec l’ouverture du modèle Stable Diffusion au public.
Les usurpateurs ont toujours existé.
Est-ce que présenter un dessin copié via un projecteur Artograph avec deux ou trois modifications comme votre propre conception, est-ce si différent ?
Allez visiter le salon de vente d’ouvres d’art comme Art3f et vous verrez à quel point il y a très peu d’artistes qui sortent du « déjà vu », du « truc» et de la production à la chaîne d’une image populaire.
Ces réalisations « à la manière de » se vendent bien, car c’est plus rassurant pour l’acheteur non averti. C’est le commerce, la décoration et c’est aussi de l’alimentaire. Mais l’artiste prend-il plaisir à les créer à la chaîne selon le nombre de pièces écoulées ? Veut-il trouver son propre style, son propre langage ?
C’est sans aucun doute une question d’ambition et d’exigence personnelles, parfois une question morale ou même pour certains juridique.
Et c’est aussi une question de perception et formation du publique. Mais pour cela, il faudra encore que le publique soit capable de différencier l’art généré automatiquement du travail ‘manuel’. Ou cela n’a aucune importante ?
Que dit la machine sur ce thème?
Il est vrai que l’IA peut être utilisée pour générer des images de manière automatisée, mais cela ne signifie pas pour autant que toutes les œuvres d’art générées par l’IA ne sont pas de véritables œuvres d’art. L’art est un domaine très large et diversifié, et il y a de nombreuses façons différentes de créer de l’art. L’utilisation de l’IA peut être un moyen pour les artistes de créer de nouvelles œuvres d’art et de faire évoluer leur travail, tout en restant fidèles à leur propre vision et à leur propre style.
En fin de compte, ce qui compte vraiment en matière d’art, c’est la manière dont l’œuvre d’art est perçue par le public. Si une œuvre d’art générée par l’IA est perçue comme étant créative, originale et significative, alors il est tout à fait possible de la considérer comme une véritable œuvre d’art.
Je repose la question à l’IA différemment :
Si une œuvre d’art générée par l’IA est perçue comme étant créative, originale et significative, alors il est tout à fait possible de la considérer comme une véritable œuvre d’art. Mais si le publique ne le sait pas, n’est-ce pas une imposture ?
Que dit avec une grande logique, sur ce sujet mon algorithme intelligent ?
Il est vrai que l’IA peut être utilisée pour générer des images de manière automatisée, mais cela ne signifie pas pour
Il est vrai que si le public n’est pas au courant que l’œuvre d’art qu’il regarde a été générée par l’IA, cela peut poser des problèmes éthiques. Si le public croit que l’œuvre d’art a été créée par un artiste humain, alors il peut attribuer de la valeur à l’œuvre en se basant sur cette croyance. Si cette croyance est découverte comme étant fausse, cela peut entraîner un sentiment de tromperie ou de méfiance envers l’artiste et l’œuvre d’art.
Il est donc important que les artistes qui utilisent l’IA dans leur travail soient transparents quant à leur processus de création et indiquent clairement que l’œuvre d’art a été générée par l’IA. Cela permettra au public de comprendre l’œuvre d’art dans son contexte et de se faire une idée précise de sa valeur.
Il est également important de noter que l’utilisation de l’IA dans l’art ne signifie pas automatiquement que l’œuvre d’art n’a pas de valeur. Même si l’IA peut être utilisée pour créer des œuvres d’art de manière automatisée, cela ne veut pas dire que ces œuvres n’ont pas de valeur artistique. Les œuvres d’art générées par l’IA peuvent être créatives, originales et significatives, tout comme n’importe quelle autre œuvre d’art. L’important est que le public comprenne le contexte de l’œuvre d’art et soit en mesure de l’apprécier pour ce qu’elle est.
Nous voilà donc au cœur de la réalité à laquelle il faudra s’adapter : l’IA dédiée à l’art et la génération d’images par l’intelligence artificielle font partie du paysage des outils de conception et de l’offre artistique.
Il faudra repenser l’apport de l’artiste.
Je suis convaincu que ces algorithmes révolutionnent nos métiers au moins de la même manière que la photographie avait révolutionné la peinture au début du 20ème siècle.
Je voulais testé toutes ces méthodes et d’en faire bénéficier mon travail personnel.
Sans devenir esclave de l’IA, sans perdre le plaisir de concevoir et surtout en évitant de se contenter d’une exécution automatique d’une image à partir d’une phrase.
Mon but est de provoquer la rencontre entre ces deux environnements qui ne parlent pas facilement, de montrer comment l’IA peut être utilisée avec ces bons et ces mauvais côtés. Je précise que mon approche est celle d’un artiste et non d’un expert en IA ou d’un programmeur. Ainsi, ce que je peux faire avec les outils, tout le monde peut le faire.
Je vais partager avec vous mon parcours de plusieurs années d’exploration des instruments proposés par l’IA.
Je donne également des pistes pour se l’approprier en illustrant les différents concepts qui gravitent autour de l’algorithmes dédiés à l’image.
Et pour finir, je voudrais esquisser des pistes pour une utilisation qui augmente l’imagination et l’inspiration.
Pour finir, qui sont les artistes que l’IA considère comme ayant utilisé des inventions technologique dans l’histoire et parmi les contemporains.
Le CHAT GPT sélectionne des artistes généralement pour leur usage de l’mprimerie ou de la gravure en citant :
Duchamps, Weiwei, Jan van Eyck, Léonard de Vinci, William Hogarth, Joseph-Michel Montgolfier , Louis Daguerre, Édouard Manet, Paul Cézanne , Vincent van Gogh, Pablo Picasso, Andy Warhol, Jérôme Bosch, Albrecht Dürer, Katsushika Hokusai, James McNeill Whistler , Pierre-Auguste Renoir, Olafur Eliasson, Jenny Holzer, Nam June Paik, David McLeod , Zach Lieberman, Rafael Lozano-Hemmer .
Je reformule donc la question pour obtenir des noms des artistes plus contemporains qui utilisent l’IA.
Trevor Paglen : Paglen est un artiste et chercheur qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des images abstraites d’un autre monde. Son travail explore l’intersection de l’art, de la science et de la technologie, et il a exposé son travail dans des galeries et des musées du monde entier.
Sougwen Chung : Chung est une artiste qui utilise l’intelligence artificielle et la robotique pour créer des installations interactives qui explorent la relation entre les humains et les machines. Elle a exposé son travail dans des galeries et des musées du monde entier, et elle a également collaboré avec des entreprises technologiques de premier plan telles que Google.
Zach Lieberman : Lieberman est un artiste et programmeur qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des installations interactives et des œuvres d’art numériques. Son travail a été exposé dans des galeries et des festivals à travers le monde, et il a également collaboré avec des entreprises technologiques de premier plan telles qu’Apple.
Memo Akten: Akten est un artiste et chercheur qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des installations interactives et des œuvres d’art numériques. Son travail explore l’intersection de l’art, de la science et de la technologie, et il a exposé son travail dans des galeries et des festivals du monde entier.
Mario Klingemann : Klingemann est un artiste et chercheur qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des images abstraites d’un autre monde. Son travail a été exposé dans des galeries et des festivals du monde entier, et il a également collaboré avec des entreprises technologiques de premier plan telles que Google.
Anna Ridler : Ridler est une artiste qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des œuvres d’art numériques qui explorent l’intersection de l’art, de la science et de la technologie. Son travail a été exposé dans des galeries et des festivals à travers le monde, et elle a également collaboré avec des entreprises technologiques de premier plan telles que Google.
Ingrid Burrington: Burrington est une artiste et chercheuse qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des installations interactives et des œuvres d’art numériques. Son travail explore l’intersection de l’art, de la science et de la technologie, et elle a exposé son travail dans des galeries et des festivals du monde entier.
Dan Chen : Chen est un artiste et chercheur qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des installations interactives et des œuvres d’art numériques. Son travail a été exposé dans des galeries et des festivals du monde entier, et il a également collaboré avec des entreprises technologiques de premier plan telles que Google.
James Bridle : Bridle est un artiste et chercheur qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des installations interactives et des œuvres d’art numériques. Son travail explore l’intersection de l’art, de la science et de la technologie, et il a exposé son travail dans des galeries et des festivals .
Quentin Deronzier : Deronzier est un artiste et chercheur qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des images abstraites d’un autre monde. Son travail a été exposé dans des galeries et des festivals du monde entier, et il a également collaboré avec des entreprises technologiques de premier plan telles que Google.
Murielle Scherre : Scherre est une artiste qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des installations interactives et des œuvres d’art numériques. Son travail explore l’intersection de l’art, de la science et de la technologie, et elle a exposé son travail dans des galeries et des festivals du monde entier.
Marie Segolene : Ségolène est une artiste et chercheuse qui utilise l’intelligence artificielle et les algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des installations interactives et des œuvres d’art numériques. Son travail a été exposé dans des galeries et des festivals à travers le monde, et elle a également collaboré avec des entreprises technologiques de premier plan telles que Google.
Pierre Fautrel : Fautrel est un artiste et chercheur qui utilise l’intelligence artificielle et des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des installations interactives et des œuvres numériques. Son travail explore l’intersection de l’art, de la science et de la technologie, et il a exposé son travail dans des galeries et des festivals du monde entier.