You travel « alooon »???

Cette exclamation m’accompagne tout au long du voyage. Elle est accompagnée tantôt de sourcils levés d’étonnement, tantôt d’une mou de pitié ou même de désapprobation. En tout cas, je suis bien presque toujours la seule femme sur les chemins de montagne, dans les musées, dans les restaurants, dans les marchés à déambuler sans accompagnateur.

Je crois que pendant tout mon voyage, je n’ai jamais vu une femme seule à faire une activité à part des courses au marché. Les femmes coréennes se déplacent souvent en groupe de plusieurs femmes, en couple ou en famille.

Je savais que le rôle de la femme et son comportement est différent en Corée du Sud et que ma démarche ne sera pas bien comprise par la majorités des Coréens rencontrés.

Lire à ce sujet mon post sur les préparatifs de voyage en Corée du Sud.

L’art de l’hospitalité pour un weguk saram (étranger) au féminin?

Dans les sentiers de montagnes, je croise des groupes de randonneurs coréens. Les coréens sont des plus grands adeptes de la randonnée en montagne. On les appelle des deungsaneurs. Ils me croisent ou doublent, avec un petit regards de pitié, désapprobateur ou à minima avec curiosité.

Je suis Weguk Saram, un étranger et de plus une femme seule.

Il n’y a qu’un Weguk saram pour oser s’afficher seul. Dans ce pays de culture clanique, être seul est triste ou carrément impensable. Louche. Lorsqu’on me demande  » travel alooone???? » C’est parfois accompagné d’un regard empreint de tristesse.

Le spectre de la solitude hante visiblement le coréen.

Parfois, on me montre gentiment comment entrer dans le ruisseau pour me rafraîchir. On m’indique qu’il faut se mettre l’eau sur la nuque..comme à une enfant perdue. Mais, le plus souvent, on fait semblant de m’ignorer. On se méfie des solitaires.
Car, en Corée, la culture clanique rejette toute personne qui ne rentre pas dans la norme. La norme est l’appartenance à des clans de l’école, de famille, de travail… la solitude est une humiliation sociale.
L

Le plus difficile est d’organiser mes repas extérieurs, sans finir dans un Starbucks.
Dîner seul en public est difficile sans perdre la face. Seul un weguk saram ose afficher sa solitude devant l’assiette. Car un repas se partage…Il y a même des plats qu’on ne peut pas envisager de commander seul comme le célèbre barbecue coréen.

L’art de l’hospitalité

L’art de l’hospitalité en Corée fait que certaines personnes traitent encore des voyageurs avec déférence, mais dans un but précis. Souvent commercial. Ce que retiennent souvent des touristes qui voyagent en groupe : » ah, tout le monde est si gentil « .
Non, cela signifie : » le nous (uri) coréen soigne l’image du pays devant  » eux » étrangers.

Mais alors, je découvre qu’on pardonne le comportement extravagant à des artistes. Du coup, je sors partout mes cahiers et mes pinceaux. Et ça marche.
Je perçois comme un soulagement autour de moi. Ah, voilà l’explication qui a du sens. Et on trouve un moyen de m’aborder pour me parler ou partager une tasse de café.

Le coréen seul n’est rien, il est écrasé, il revit en groupe.

Un trublion doit se soumettre au groupe. Cohésion sociale au prix du conformisme et un penchant autoritaire ? Il faut comprendre que pour survivre dans ce pays, depuis toujours, il fallait s’unir. Et que le fond culturel est confucéen et clanique. La notion essentielle à la culture coréenne est ‘jeong’, la relation qui va lier des personnes et qui se crée dans le temps. En Asie, un individu se définit plus dans la relation que comme être en-soi. La relation est donc importante comme la place dans la hiérarchie ou encore des titres.

L’étranger est bienvenue, à condition qu’il ne reste pas. Et qu’il reste à sa place.
URI et Eux, s’est insoluble.

Sur le sommet de la colline ou de la montagne, la séance de photo obligatoire pour fêter l’exploit de la montée.

Les jeunes, les ajumma, l’ajeossi et les cols blanc…

C’est dans les villes qu’on peut observer de nombreuses catégories socio-professionnelles avec les styles de vie très différenciés.

Avant le départ , j’ai appris la leçon pour reconnaître les principaux signaux sociaux qui définissent partout les catégories socio-culturelles. Dans une autre culture, nous perdons les repères, ce qui favorise des rencontres plus variées, mais parfois aussi les incompréhensions.

La chirurgie esthétique à tout âge ne se cache pas, mais la coréenne se protège farouchement du soleil.

Nous pensons aussi rapidement que les quelques personnes rencontrés sont représentatifs du pays. Alors qu’elles sont issues d’une catégorie socio professionnelles précise, en contact avec les touristes. Nous ne détectons pas toujours cette réalité.

Lorsque je suis arrivé en France en tant que réfugiée, j’ai été incapable de faire la différence entre un bourgeois de Neuilly et un pauvre sans papier. Depuis, j’essaie de me documenter un peu sur l’ethnographie sociale’ avant le départ dans une nouvelle destination.

Les différents profils de coréens qu’on rencontre facilement.

Globalement, la Corée a un gros souci de vieillissement de population. En dehors des grandes villes, on trouve en province majoritairement une population plus âgée. Dans les marchés, trains, bus et des quartiers populaires, on croise de nombreux « retraités » pauvres ou des personnes âgées avec des moyens sans doute assez limités.

Les enfants sont à l’école toute la journée et peu visibles à l’extérieur, sauf en week-end. Les Youchiwon, se sont les bambins en uniforme ou juste arborant le même t-shirt pour les primaires, ils déboulent accompagnés sur la rue à des heures précises à la sortie des écoles. Les daehaksaeng, sont des étudiants en basket et streetwear branchés sur leur messagerie locale Kakaotalk quittent en groupe la station de métro pour aller en cours. Parfois on trouve aussi dans le café quelques kkotminams (« beau comme une fleur ») , une sorte de minets coréens qui prend soin de lui.

les cafés de Séoul à la mode

Les ajumma et le ‘troisième âge’

Dans les classes populaires ou moyennes, la femme se marie et élève des enfants avant d’entrer dans la catégorie de troisième sexe, celui des ‘tantes’, des ajumma. C’est la femme qui prend la banquette de bus en vous repoussant avec assurance et qui n’a plus besoin de séduire.

Ne pas se tromper, les ajumma ne se trouve pas dans la classe supérieure ‘samonium’, la classe des cols blanc. J’avais le sentiments que tout au long de mon voyages, j’ai été entourée surtout par les femmes à grosse casquette à visière, chevelure permanentée, vêtements bariolés et dépareillés et chaussures confortables.

La situation est évidemment très différentes dans quelques beaux quartiers à Séoul, par exemple autour du Musée de Leeum. On y rencontre dans les cafés des femmes aisées avec un look élaboré, digne du 5ème arrondissement de Paris. Elles devisent entre copines autour d’une tasse de thé.

Les ajumma sont bien plus nombreuses. Elles se frayent leur chemin parfois de manière désagréable et bourrue. Mais, parfois, elle vous invitent avec chaleur de s’asseoir pour se reposer ou pour boire un café. On dit qu’une ajumma se venge un peu de toutes ces années où elle subissait le dictât de la beauté, le machisme et parfois la pression de la belle famille. Elle n’a plus rien à prouver et se rebelle.

Une ajumma dans son legging, chemise bariolée et sa mega casquette fluo vous ignorera partout où il faut un peu attendre.

Je suis devant le guichet du bus, elle se colle à moi et exige son billet par dessus de ma tête. Je commande un café, elle fait semblant de ne pas me voir et exige sa boisson avant moi. Une ajumma vous double et bouscule partout de manière redoutable. Elle m’éjecte littéralement de la banquette du bus en me poussant avec grand soupire.

le kiosque déjeuner du marché où on partage un verre pour un sourire
Comment se faire comprendre?

Je trouvais difficile de se faire comprendre dans la rue, car dans la classe populaire de coréens et coréennes, personne ne parle ni comprend l’anglais. Mais avec les gestes et le sourire, j’ai été parfois aussi très bien traitée en faisant un petit effort de compréhension. Sur le chemin, on m’indiquait où se poser pour se rafraîchir, on m’offrait du café sur le sentier de randonnée.

Au marché, les personnes autour de moi m’indiquaient comment agrémenter les brochettes avec la moutarde et m’offraient une partie de leur assiette pour goûter…Avec un peu de timidité, mais chaleureusement. Les vendeuses pas souriantes se déridaient une fois que j’ai proposé de partager ma boisson de Makgeolli, cette boisson laiteuse et alcoolisée.

La voisine du métro ou de la banquette de bus m’expliquait avec patience qu’il faut sortir après telle ou telle station en me fourrant dans la main un plan papier. Malgré mon Google maps ouvert, elle recommençait trois fois de suite la même explication. L’outil numérique étant perçu comme un gadget de jeunes. La rupture numérique ici est évidente. Les jeunes ne décollent pas leurs yeux des téléphones. Mais, les personnes âgées refusent de regarder l’écran lorsqu’on essaie de demander le chemin avec une page ouverte sur une carte numérique. C’est d’ailleurs généralement aussi le souci dans la majorité des taxis.

J’ai compris que pour avoir de l’aide dans la rue, il fallait viser les jeunes étudiants ou plutôt étudiantes.

L’ajeossi

La version masculine d’ajumma se nomme ajeossi.  Le mot n’exprime pas non plus un ‘raffinement’. Il serait proche de notre « bof » français national.

Dans l’hôtel, les murs sont fins et j’entends donc facilement les conséquences de leurs excès de boisson chaque matin dans la salle de bain …

Un soir, je suis réveillée à 2 heures du matin par l’étrange hululement de mon chien berger. Une fois totalement réveillée, je comprends qu’il s’agit d’un rêve. Le bruit vient en réalité d’une dispute animée de trois ajeossi devant l’hôtel. Tout en onomatopées, bang et bong et émettant des sons plaintifs d’un indien navacho en deuil. Hilarant. Pas pour dormir, mais comme observation ethnologique et linguistique.

How old are you?

Lors de mon voyage, en général, les ajeossi m’ignoraient partout avec superbe. Une femme seule est visiblement suspecte. Les chauffeurs de taxi me demandait toutefois systématiquement « how old are you? ».

En Corée, c’est indispensable pour savoir comment se positionner et comment parler. Ces messieurs m’annonçaient ensuite avec satisfaction qu’ils étaient « plus âgés que moi ». En quelques sortes, cela ne leur obligeait pas à me montrer du respect qui serait obligatoirement dû à une personne plus âgée ? Une femme seule et un peu plus jeune qu’eux, c’était sans doute bien plus facile à gérer… Par conséquence, ils ne se fatiguaient pas pour me sortir la valise du coffre à l’arrivée.

Plus j’avançais dans mon voyage, plus je me vieillissais!

les quartiers populaires de Busan

Position de la femme coréenne

La rencontre des anciennes amies de l’école, l’occasion de revêtir un hanbok.

La Corée figure à 115e place sur 145 dans le classement du World Economic Forum sur l’égalité des sexes. Le salaire est de 30% inférieur, il est difficile de mener de front la carrière professionnelle et la vie privée.

De nombreux préjugés subsistent : femmes seraient superficielles, responsables du chômage, aimant que les hommes riches. Le machisme est aggravé par la culture néo-confucianiste. C’est seulement en 2015 que la Corée dépénalisa l’adultère pour la femme et autorisa la demande de divorce aux femmes.

Les femmes subissent de nombreuses pressions surtout pendant la première partie de la vie, poussée à fonder une famille.
En tant que femme occidentale seule, vous ne serez pas non plus épargnée par la perception négative.

L’expérience des occidentaux hommes ou femmes voyageant en Corée ne sont pas du tout comparables. 

Il est difficile, voir impossible d’aller manger un barbecue coréen en tant que femme seule en Corée du Sud. A minima, si on vous sert, ce sera très désagréable de subir les regards de toute la pièce. De toute façon, on ne mange pas seul en Corée dans un restaurant!

Ainsi, j’ai abandonné l’idée dans le port de Sochso d’aller manger une grillade de poisson et de crabes. Voyant que les restaurants de grillades étaient bondés exclusivement d’hommes. J’ai fini dans le village des pécheurs, abandonné le soir par la gente masculine. Les femmes seules se tenaient autour de leurs échoppes dans un quartier totalement vidé de leurs maris qui dégustaient visiblement les grillades arrosées de soju dans le port. J’ai fini par acheter mon dîner de nouilles à l’une d’elles.

Kyopo, mon allié

Un kyopo a du sang coréen, mais vivant à l’étranger, une fois revenu, il doit se comporter comme un parfait coréen. C’est le choc culturel assuré. Le nombre des kyopo était important, car lors de la crise économique des années 1980, près de 200 000 enfants ont été adoptés par les familles américaines et européennes . Désormais, la Corée offre un double passeport aux kyopos.

A Séoul, les rencontres en quartier d’affaires sont d’une autre nature. Les femmes parlent l’anglais et il est facile de discuter.

J’ai pu très facilement discuter avec les coréennes qui vivaient à l’étranger ou avaient une expérience de vie en occident. Au contraire des autres coréens, ces femmes m’abordaient spontanément avec une sorte de sollicitude et compréhension. Comme si on faisait partie d’une sorte de minorité conspiratrice.

Une m’a aussitôt expliqué en chuchotant qu’elle est divorcée et « a un ami, mais que personne du village ne doit le savoir ». Une autre m’aborda en me proposant de faire une photo. Aussitôt suivi d’un discours sur son statut de femme qui a ‘un ami’ étranger. Une autre, à 37 an pas marié m’explique sa « différence ».

Pour elles, le fait de me voir voyager seule signifiait que je faisait partie de cette catégorie de femme qui ont fait un choix que la société coréenne rejette, féministe ou pas dans la norme.Le coréen et le hwaesik

Le coréen et son hwaesik

Le néoconfucianisme coréen fait figure d’une sorte de ‘salafisme’ du confucianisme. Cette interprétation plus tardive et plus radicale que le confucianisme chinois a ordonnancé la société autour des règles strictes. Il a laissé des traces profondes dans la culture coréenne. La soumission à l’homme est encore forte et la structuration en hiérarchie très marquée. L’homme est le chef de la famille. Les hommes ont souvent encore une vision assez traditionnelle du couple.

Ils travaillent tard, dînent avec leurs collègues au cours de la fête arrosée (hwaesik), la signature des contrats comporte des soirées avec des services de prostitution. Les enfants voient peu leurs pères.

Les salariés  » hoesawon », ou des samsungmen ou LGmen, travaillant en nombre dans de grands conglomérats puissants (chaebol). Tous s’habillent dans l’uniforme de bureau : costume, chemise et cravate. Ils parlent évidemment l’anglais. Leur regard qui passe au-dessus de votre tête ou vous observent avec amusement à table de restaurant seule comme un ovni.

Comme au Japon, les mères règnent sur le budget familiale. Depuis quelques temps, les femmes ont acquis l’indépendance, mais les hommes leur reprochent de faire monter le taux de chômage.
Le repas de travail est « l’afterwork coréen » du soir, très arrrosé, nommé hwaesik.

 L’alcool aidant permet de faire tomber les barrières strictes qu’impose la société confucéenne, mais là encore avec un respect du chef et règles de comportement bien rodées. Il est difficile d’y échapper et refuser d’y participer est très mal vu. En réalité, les hommes sont trop peu présents à la maison et auprès des enfants. Les soirées hwaesik sont souvent plus qu’hebdomadaires.

Les retraités pauvres et les deungsaneurs

Des grandes mères, les halmeoni et des grands_pères, halbeoji, sont des plus grands adeptes de la randonnée en montagne, ce sport national. On les appelle aussi des deungsaneurs, arborant un attirail d’alpiniste de tête aux pieds, même pour une heure de marche. J’en ai rencontré beaucoup et en groupe ou en famille. Toutefois, j’ai plus rarement rencontré un homme-randonneur seul.

Beaucoup de femmes vendent sur les marchés des légumes en petite quantité sur un étalage de fortune.

La croissance rapide de la société a eu un impact négatif sur une partie de la population. Ce sont surtout des retraités qui se trouvent avec une pension d’environ 150 euros. Ainsi, 50% de coréens âgés sont pauvres et travaillent jusqu’à 70 ans en moyenne. Certains vendent les légumes, d’autres ramassent le carton dans les poubelles ( pyeji jumneun saram) ou se prostituent même! Ce qui ne semble pas possible dans un pays à la morale confucéenne, existe pourtant.

Chaebol coréen tout-puissant et le retour du bâton

Samsung, Hyundai, Daewoo, LG, Lotte, SK, Kia…sont des conglomérats tentaculaires et puissants et dirigés souvent encore par les descendants des fondateurs. Ils sont à la fois le symbole de la réussite économique et accusés de corruption et de trafic d’influence.

Les chaebol sont désormais montrés du doigt. A tel point que le Président Moon Jae-in (rappelons le scandale de la présidence Park Geun-Hye en 2016, accusée de corruption) a fait de la réforme des conglomérats sa campagne présidentielle.

Park Geun-hye, la fille aînée du dictateur militaire Park Chung-Hee, a été condamné à 25 ans de prison pour corruption, abus de pouvoir et coercition. La population a été exaspérée par les relations malsaines entre les puissantes familles des conglomérats ( Samsung, Lotte et SK)  et la Présidence. Park suit ainsi les deux autres chefs d’Etat sud-coréens condamnés après leur mandat. Pour rappel : après Chun Doo-Hwan et Roh Tae-woo qui ont été reconnus coupable dans les années 1990.

Hell Choson.

C’est l’appellation qui est utilisée pour résumer le refus du poids de la société coréenne. La pression multiple : le baccalauréat (suneung), travail dans un chaebol, mariage, éducation chère des enfants, peur d’un travail précaire (arbeit), culte de l’apparence. La génération Sampo refuse le modèle traditionnel jusqu’à fuir le pays.

Le décalage entre le quartier populaire et les marché et les quartiers d’affaires et de commerce ultra modernes et luxueux est très prononcé. La différence de style de vie est aussi très marquée.
Une petite réflexion au passage.

Les parents et grands parents coréens ont vécu la guerre civile, 3 millions de morts en 3 ans (1953), puis famine, dictature.
Ils ont été forgés par la difficulté. L’Europe s’est laissée un peu endormir. C’est eux qui nous vendent désormais les téléphones et et la technologie..
La nouvelle génération coréenne K-pop se fait arranger massivement au bistouri. De plus, ce sont des enfants souvent uniques et choyés . Assommés par les QCM et bachotage, 12 heures par jour. Ils n’ont plus la même rage de survivre et de vaincre les humiliations du passé. En conclusion, ils ne sont plus du tout fait de la même étoffe.
Du coup, la vieille Europe a encore une carte à jouer.

Avez-vous peur de la mafia et craignez-vous pour votre sécurité ?

La mafia coréenne Kkangpae ou Jopok ou Geondal est l’alter ego du yakuza japonais. Aujourd’hui discrète, présente dans le monde de la nuit (clubs, nolae bang, prostitution) et reconnaissable au tatouage et à la tenue. Cheveux rasés sur les côtés, habits noirs, berlines noirs et tatouages de double dragon, de 7 étoiles ou de HHS Mob pour les trois familles (Pa) les plus connues. Je les ai vu essentiellement dans le quartier très touristique à Séoul où ils traînent dans les back-street autour des boites de nuits.

Globalement, le pays est très sûr, si on fait un tout petit peu attention en évitant de se balader n’importe où la nuit seul.

Est-il donc facile de tisser les relations en Corée du sud?

Les jeunes voyageurs dormant dans les guesthouses des quartiers d’étudiants vivent sans doute une expérience très différente. Pour un voyage en groupe, les relations sont marquées par la rencontre avec les spécialistes de tourismes qui est une population capable de s’adapter aux touristes et qui peut communiquer en anglais.

Si vous faites partie des ‘back-packers seniors’, alors il est plus simple de voyager lorsqu’on est un homme. Il est possible d’aller le soir dans un restaurant, un café ou un bar à karaoké pour lier les contacts.

En voyageant en groupe, c’est évidemment aussi plus simple, mais vous risquez de rester la plupart de temps entre vous. Si vous êtes une femme seule, il faut donc comprendre comment fonctionne la société un peu pour éviter les surprises. Et s’adapter en restant calme et souriante dans toutes les situations.

Your local friend, une solution à tester

Une option existe dans les grandes villes comme Séoul de louer le service d’un guide personnel. Les formules existent par exemple via l’organisme Get your Guide. A titre d’exemple, ce dernier vous permet de se faire accompagner selon votre souhait pour quelques heures ou une journée. Ainsi, cette formule appelée ‘local friend’ vous permet de vous familiariser avec la ville et s’orienter plus vite.

J’ai utilisé la formule le premier jour à Séoul pour gérer quelques affaires de réservation de trajet, poser les questions sur les transports et quartiers, apprendre à s’orienter vite en transport en commun. C’est agréable et pas trop cher pour faire les premiers pas en ville. Ou encore pour choisir sa nourriture et pour ensuite se lancer seule à la découverte de cette immense ville coréenne.

Les infos pratiques :

Le site de l’office de tourisme coréen : vous y trouverez aussi les liens vers les sites de transporteurs.
http://french.visitkorea.or.kr/fre/index.kto

Ligne téléphonique du tourisme 1330 vous permet de trouver vite la traduction ou se faire comprendre pour indiquer une destination. c’est très utile dans un taxi qui démarre sans comprendre!

Préparer son voyage vant de partir :
https://fixeur.org/je-pars-en-coree-du-sud-seule-preparatifs/