Le rapport qui est enfin public

Le gouvernement anglais sous pression du Parlement vient de publier mercredi soir le 11 septembre le jusqu’ici confidentiel rapport Yellow Hammer. Cinq pages listent les conséquences potentielles sur la vie quotidienne en cas de no deal le 31 octobre. Il s’agit d’un scénario pessimiste. Le ministre Gove qui en était en charge refusait de le dévoiler encore il y a une semaine.

La lecture permet toutefois de constater un manque de préparation et le fait que l’impact du No deal n’est pas simple à prévoir. Le comportement de la population pourrait aussi créer des effets de bord.

La publication de ce rapport risque de faire couler un peu d’encre en Angleterre.

Concentration boursière, mais laquelle ?

Un autre sujet important pour la Grande Bretagne est d’anticiper l’avenir des grandes places boursières et notamment d’imaginer l’évolution de la place de Londres.

Aujourd’hui, la bourse de Hong Kong, fait une offre de rachat de 31.6 milliards de livres sterling à la LSE (Bourse de Londres).

La bourse de Hong Kong est un important point d’accès des entreprises chinoises aux investisseurs internationaux, Mais cette bourse est de plus en plus en concurrence avec de celle de Shanghai et Shenzhen. La HKEX (Bourse de Hong Kong ) fait donc une offre d’achat généreuse sur LSE pour créer une place financière qui puisse résister dans la tendance à la concentration autour de deux places (Wall Street et Shanghai).

Mais l’offre est accueillie assez mal par les marchés. Globalement, les financiers imaginent visiblement qu’à terme, le marché se consolidera autour de deux places mondiales .

Les Etats-Unis possèdent 55% des actifs financiers mondiaux, mais la Chine avec 15% représente la moitie de la croissance des actifs financiers mondiaux depuis 2 ans.


Une bourse mondiale doit être capable d’offrir toute la palette des produits de financement, du capital à la dette en passant par les dérivés.
Ceci milite donc vers la concentration et les fusions. Mais comment font le constituer les couples?

Mariage des places ?

LSE est en effet le propriétaire de FTSE Russell, un des indices globaux importants. Elle possède aussi LCH qui capture 95% du marché mondial des dérivés OTC sur 2 ans.

LSE est en train de ‘se gonfler’ et donc se protéger des achats avec l’intégration d’un géant de service financier. Refinitiv est un véritable patchwork de services de 18.000 personnes, très difficile à digérer et avec les domaines d’activité sous pression.

La bourse de Hong-Kong est en revanche un actif qui pourrait intéresser rapidement Shanghai.

En cas de no-deal, les autorités britanniques pourraient aussi trouver qu’il faut se marier à la bourse de Wall Street et non à celle Hong Kong, trop proches des appétits chinois.