A LA CHERCHE de GORILLES

 La dream team, nos trackeurs, guide et la protection armée. Principalement pour tirer en l’air en cas de rencontre avec l’éléphant de montagne qui ne supporte pas du tout l’homme et charge immédiatement.
Pour les quatre voyageurs à la recherche de gorilles…Didier et moi et 2 humanitaires de Kampala avec qui on a partagé l’aventure.

 

Ma séquence essouflée, à bout de forces, la gorilles est encore à 10 mètres devant…et avance par n’importe quel chemin, la garce…
Mes images tremblent, après 5 heures de marche, de grimpette, glissade, accrochage par les épines et varappe accrochée aux lianes…les images de gorilles, je les ai méritée. Voilà où on cherche les gorilles, parfois en se demendant comment passer.

Qui dit gorille de montagne signifie qu’on les cherche non seulement dans la forêt de pluie équatoriale, mais en plus en montant et descendant sans cesse les pentes difficiles d’accès à plus de 2000 mètres, sur terrain sans chemin, très glissants par la pluie, dans la boue et parfois en se frayant le chemin à la machette. Clairement, c’est épuisant et une gorille se mérite. On trouve, mais on ne sais jamais combien de temps on va chercher. Il faut tenir minimum 6 heures dans les conditions assez physiques. Au retour, le premier jour, nous nous sommes effondrés de fatigue. Petites natures. Mais remake J+, encore plus dur.

Gorilles des montagnes.
Il resterait environ 900 spécimens dans le monde : au Congo, à Rwanda et à Ouganda. Elles sont très bien protégées et recensées dans les deux dernières pays. On est toutefois incapable de les compter au Congo. De plus, elles y ont aussi souffert des guerres de rébellion.
A Ouganda, elles se portent bien. En 5 ans leur nombre est passé de 300 à 380 spécimens. Il y a parmi eux 150 gorilles qui acceptent la présence humaine d’observation, mais dans les conditions draconiennes. Une heure maxium, silence et calme et 8 personnes maximum/jour. Encadrement est sérieux, car l’approche reste dangereuse. Une gorille charge facilement à la moindre contrariété. Et clairement, cette immense bestiole impose sa loi et se fait respecter.

 

 

Le premier jours, nous pouvons observer une famille exceptionnelle car on y trouve 3 grands dos argenté. D’habitude une famille c’est un seul mâle adulte (dos argenté) , deux maximum. Mais 3 mâles qui se supportent et sont visiblement copains, c’est rare. Mais le mâle alpha est impressionnant. Et quand on l’a vu hurler et se déplacer comme une flèche pour signifier son mécontentement, on s’aplatit comme une sourit affolée…TRÈS GRANDE bête, le premier contact est d’abord de dos, ou de face. En restant tranquille on finit par le contact visuel. Curieusement, quand je regarde mes films, dès que la gorille me regarde, j’arrête de filmer. Trop impressionnant.

Le second jour, la famille de gorille avec un bébé avance dans les colines rapidement, mais on ne lâche pas. La femelle nous a nargué

pendant 1 heure, le bébé devant et là, elle nous attend dans un endroit dégagé. Posture relaxe. Se couche juste devant nous, genre «on se repose d’accord»?
10 min plus tard, elle nous laisse son bébé presque sous nos pieds pour pouvoir l’admirer… incroyable…elle se met derrière et boulotte les feuilles.

Un bébé gorille, c’est assez maladroit, il tombe souvent et il est très sale…comme nous. On oublie qu’on est sur un coin glissant au-dessus d’une pente vertigineuse accrochés par 3 lianes…c’est émouvant. Après 10 minutes où il nous tourne le dos, il finit par ne plus avoir peur du tout et montre sa bouille.
Puis le bébé gorille découvre dans la forêt un truc curieux qu’il renifle, la chassure au bout de l’humain. En se cassant la figure dans la pente il va aussitôt voir sa mère qui le surveille du bas pour lui raconter…Nous rentrons avec les étoiles dans les yeux…

 

 

 

 

 

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