Il faut que j’essaie de comprendre. Il y a là une substance fondamentale que j’ai totalement éloignée jusqu’ici de mes réflexions existentielles.
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Tout d’abord, je me suis bêtement demandée, si ce besoin vital de fabriquer des controverses, ne soit pas lié au fait que les Européens vivent sur un continent trop riche de la planète. L’Européen soigné, alimenté et éduqué s’invente des sujets, pour avoir un challenge noble à se mettre sous la dent. Pour éviter de s’ennuyer, quand il n’y a rien d’attrayant à la TV.
Je pense pourtant à toute une liste de sujets pas totalement résolus…Même en Europe. Mais, c’est mon humble avis de vieux imbécile qui ne comprend rien aux combats essentiels de l’humanité du XXIème siècle. Qui croit encore que le combat nationaliste est démodé.
 
Ou alors, il se pourrait, que ces ‘problèmes de drapeau’ soient un moyen pour des groupes mal intentionnés (rêvant de pouvoir) de déstabiliser les gouvernements démocratiques ? Ça se pourrait aussi. Mais, c’est assurément une perversion d’une vieille idiote d’imaginer une telle sournoiserie.
 
Prenons l’exemple de la Catalogne et de son combat « linguistique ».
Contrairement à un banal état fédéral de type allemand, ou alors à un pays super centralisé comme notre France, le pouvoir local y est extrêmement important depuis très longtemps. Et surtout pour les deux domaines fondamentaux du pouvoir : la police et l’éducation.
Alors dès 1990, on a lancé le combat linguistique pour trouver une chose populaire à se mettre sous la dent. Et même, on a créé une véritable police linguistique, à peine bornée, qui allait jusqu’à donner les amendes aux commerçants qui osaient mettre une inscription sur la devanture dans la langue étrangère (l’espagnol en Espagne ! beurk). Et puis, autant d’avoir une école où on ne parle que le catalan
 et on peut dire du mal des espagnols, dès qu’une occasion se présente. Sa forme la jeunesse.
 
Cette belle idée, enrobée de sentiment « c’est la lutte contre le colonialisme espagnol’, a donné des ailes à qui ? Et bien à deux branches qui font désormais ami-ami. Depuis des années 90, tout d’abord à l’éternelle extrême gauche qui a besoin de combattre, quitte à fabriquer le sujet à combattre. C’est aussi urgent que d’aller aux toilettes pour un incontinent.
Mais, depuis quelques temps, l’extrême droite se trouvent main dans la main avec l’extrême gauche dans ce joli combat « pseudo- linguistique ».
On apprécie le traditionnel vocabulaire de tous les combattants nationalistes du monde aux couleurs du « -isme « et de la « -phobie ».
Le jargonage comporte un méli-mélo porteur. Le supposé néo-franquisme de Madrid, le pseudo nationalisme populaire revanchard, le néo- colonialisme. Arrosé d’un zeste de » -phobie » : ici nous avons un terreau fertile de l’hispanophobie. Voilà, on a de quoi mettre presque le bazar dans la rue.
 
Ce schmilblick ‘pot-au-feu’ a été pendant une dizaine d’année un peu drôle, un peu énervant, mais pas assez efficace. Sans trop de visibilité. Il manquait encore une animation via les réseaux sociaux, les actions rigolottes de la rue, l’activisme rhizomique et tout le tralala deuleuzien. Et surtout un gros coup médiatique.
 
Une bêtise met parfois du temps à émerger. C’est comme laisser former nos banlieues par les salafistes. Ceci nous a pris une ou deux générations, avant qu’on s’étonne que ça pète partout sous la burka…
 
Alors que se passe-t-il en 2017 ? Le Saturne et le Pluton se croisent-ils ?
C’est l’alliance avec le corrompu Pujol (attention : omerta catalane) et les pragmatiques d’extrême droite qui ont trouvé la Vraie Bonne Raison de s’allier aux sympatiques excités du foulard local des années 90.
 
Ils ont juste brandi haut et fort le mot Autonomie, mais sans préciser qu’il s’agit en réalité de l’autonomie fiscale.
Ceci arrangerait bien les affaires du fringant Pujol qui en a marre de payer les impôts aux néo pauvres espagnols. Lui et ses amis se crèvent à travailler et à ramasser les millions entre néo riches autour de Barcelone. Ras-le-bol de payer pour tous ces étrangers pauvres de l’Espagne.
Fichtre, quelle belle alliance, toute honnête et toute au nom du peuple qui a droit à son auto-détermination et …bla bla bla…
Le discours est nickel, le terreau fertile.
Il ne restait qu’à trouver une opportunité pour créer la FAUTE. Et ce pitre de Rajoy, pas très fin, c’est du pain béni…Et voilà, on a des trucs à raconter à la TV et en catalan en plus.
 
Et voilà, pourquoi nous parlons en France aussi du drapeau !
 
Pour qu’on puisse, nous aussi mener un combat national fondamental grâce à notre gauche et à notre droite ‘progressiste’ française en manque d’identité. Qui s’allie également pour refuser d’afficher des drapeaux européens dans les lieux publics. Oh, l’horreur, même au Sénat.
OUI ! C’est honteux pour un pays qui fait partie de l’Europe de regarder ce drapeau bleu étoilé partout ! Je le dis haut et fort, c’est un combat essentiel, de ne pas mettre le dra
peau européen dans les endroits qui se trouvent en Europe. Car ces kilomètres concernés précisément, sont avant tout français ! Autant d’y afficher le portrait de Clovis recolorié.
(Profite de mon coloriage gratuit pour le dessiner et aller manifester!)
 
Bientôt, je vais aller encore rendre visite à des gens qui ont aussi quelques problèmes à gérer. Car chez eux, 60% de la population a un seul petit souci quotidien : trouver à manger.
Je vais leur apporter en cadeau un drapeau. Cela leur fera plaisir.